La vie est pleine de surprise ! Comment aurions-nous pu imaginer il y a seulement 2 mois qu'un tout petit virus de taille ridicule clouerait 3 milliards d'individus chez soi pour plusieurs semaines, stoppant ainsi notre capacité productive, remettant en cause nos modes de fonctionnement ?
Et pourtant… Nous en sommes là à l'heure où j'écris. Mais le plus grave c'est probablement :
- Le nombre de décès que nous aurons à déplorer dans les prochaines semaines, notamment chez nos ainés
- Le traumatisme des soignants et des aidants qui doivent faire face à des choix inhumains en orientant ou pas vers la réanimation , leur épuisement face à des situations où ils prendront conscience de leur impuissance
- Les conséquences économiques colossales qui s'annoncent et que les états tentent d'enrayer comme ils peuvent
Devant un tableau aussi sombre et face à l'inquiétude de chacun quant à la santé de ses proches, ou face à sa propre peur d'être contaminé en sortant faire ses courses ou en embrassant son conjoint, comment positiver ?
Prendre du recul et s'interroger
C'est un des atouts de la sophrologie que de nous apprendre à profiter du moment présent.
Profiter du moment présent c'est se centrer sur la respiration, la considérer pour ce qu'elle est : un souffle de vie. Je respire donc je vis. Et à cette minute même, en en prenant conscience, je m'aperçois que je suis vivant ; je peux donc profiter de chaque instant de ma vie. Profiter de mes proches de toutes les manières possibles. Les serrer dans mes bras, les embrasser si je le peux. Les appeler chaque jour si je ne peux pas aller les voir en raison du confinement.
Profiter de ce confinement qui m'isole et m'oblige à me "poser" ; ce temps qui m'est donné par l'univers est fait pour qu'on s'interroge sur notre mode de vie.
Quelles sont mes préoccupations habituelles ?
Est-ce que je prends le temps de vivre ?
Est-ce que je sais savourer ce que j'ai ?
La possession d'objets matériels me rend-elle heureux ?
Quel est le sens de ma vie ? Est-ce que je me sens utile dans ma vie ?
Souvent, en période de crise, toutes ces questions philosophiques reviennent en force dans notre esprit.
La hiérarchie de nos valeurs change sous nos yeux.
La vie va reprendre mais pas comme avant car une partie de l'humanité va exiger des changements.
Peut-être que grâce aux prises de consciences de chacun la mondialisation et l'individualisme seront remis en cause au profit d'une production de proximité qui respectera l'environnement.
Peut-être que l'on gagnera moins d'argent mais si on a moins de besoins, si on cesse de dépenser pour acheter des biens qui finissent dans un placard ou de changer de portable tous les 2 ans, peut-être que ce moins d'argent sera sans importance par rapport à la qualité de vie qui en sortira.
Peut-être aussi que ces relocalisations de production permettront au plein emploi de s' installer et ainsi même de diminuer les aides aux profits d'un emploi. De donner un avenir à des familles entières.
Peut-être que les emplois de service seront enfin reconsidérés, et que les postes de caissières, de plombier, d'éboueur, d'aide soignante (et j'en oublie bien sur) seront mieux rémunérés car enfin reconnus comme essentiels à notre vie quotidienne ; ce qui est beaucoup moins le cas du métier de trader qui gagne pourtant une véritable une fortune. En quoi la spéculation m'apporte-t-elle quoi que ce soit au quotidien ? Pourquoi ces gens-là gagnent-ils autant d'argent ? Pourquoi un très grand patron s'autorise-t-il à se verser 1000 fois un smig par mois ? Sans que cela soit réellement remis en cause ? Bien sur il a des responsabilités. Mais l'infirmière qui intube un malade a la responsabilité d'une vie. Cela compte-t-il moins ?
Dans certains pays d'Europe du Nord, les personnes qui travaillent en extérieur sont mieux rémunérées que les cols blancs, reconnaissant ainsi la dureté de son métier. Reconsidérer nos fonctionnement est donc possible. Question de point de vue uniquement.
Il appartient à chacun d'entre nous de s'interroger sur nos valeurs. Et cela aura un impact dans nos vies quotidienne par les choix que nous ferons mais aussi par les exigences qui ressortiront au moment de voter.
Bien sur tout cela peut choquer nombre d'entre vous, j'en suis consciente. Mais la sophrologie n'est pas qu'un outil de relaxation. Elle permet aussi de prendre conscience.
Où que vous portent vos réflexions, je vous souhaite de rester positif et d'envisager le meilleur pour votre vie future car l'énergie suit la pensée. Si j'ai des pensées d'espoir, je vais attirer vers moi leur réalisation ; de même si j'ai des pensées tristes, tous les ennuis possibles risquent rapidement d'advenir.
La mort est malheureusement inéluctable mais notre société ne veut plus la voir. Son acceptation est trop souvent un problème faute de conscience de ce qu'elle est réellement. Là encore, la sophrologie s'avère une aide précieuse.
Je vous souhaite :
- de rester en bonne santé, vous et vos proches
- de rester positifs
- de conserver ou retrouver rapidement un travail après le tsunami actuel
- de vous épanouir dans votre vie future
Il nous appartient de faire en sorte que toutes ces morts ne soient pas inutiles mais qu'elles nous obligent à changer notre société, nos modes de vie inadaptés pour la planète pour instaurer plus de justice et de respect y compris de notre environnement.
Bien à vous.
Véronique